Inde-du-Sud 1732

Nous voici donc à Pondichéry, ancien comptoir français.

Après notre installation à la villa Helena ( guesthouse tenue par une française , un véritable personnage qui nous donne plein de conseils éclairés et qui estime que notre Président de la République du moment Monsieur S.. est un « dingue » ), nous filons « petit-déjeuner », au menu : Inde-du-Sud 1712 idlis, sortes de petits gâteaux ronds faits avec du riz, une purée de pomme de terre agrémentée de grains de poivre et de petites feuilles vertes *, des crêpes avec des légumes dans la pâte, du thé massala, immersion culinaire rapide pour mon estomac ! Inde-du-Sud 1713

*Revenons à cette petite feuille verte qui surnage souvent innocemment dans les currys ...mmmm...et bien, non, méfiez-vous de cet air de Sainte Nitouche c'est pire que tous les piments réunis et j'en ai fait la douloureuse expérience....keuf, keuf !

Inde-du-Sud 1759 Les découvertes s'enchaînent dans cette ville, elles sont multiples et étranges pour ma part :

-les rickshaws, très pratiques pour se déplacer à peu de frais, bien penser à dire le prix avant de partir. Beaucoup sont équipés d'un klaxon manuel en forme de poire, ça fait dans les rues une espèce de tohu-bohu continuel.

-les motos avec leurs multiples passagers ( les femmes y sont souvent assises en amazone en raison de leur sari ) et cargaisons en tous genres.

-les chapelets odorants de fleurs de jasmin dans les cheveux des femmes, les saris multicolores.

-les hommes qui portent une sorte de sari mais jusqu'à la taille, que l'on peut remonter en cas de pluie.

-les femmes qui nettoient dans les rues avec une balayette sommaire et une micro-pelle

-les gens qui dorment sur les trottoirs et la foule qui les enjambe...

-peu de personnes avec des téléphones portables

-les marchés très typiques et très éloignés de nos normes alimentaires

-les marchands de guirlandes énormes de fleurs que la population commande pour des événements comme des anniversaires ou mariages.

-les familles qui veulent être photographiées avec nous. Tour à tour, nous endossons des nationalités différentes pour eux mais jamais françaises à leurs yeux!

-les tuniques vendues avec les manches séparées , à coudre selon la taille désirée

-un éléphant à l'entrée d'un temple hindouiste qui bénit les gens de sa trompe et ramasse les piécettes

-les innombrables chiens « clones » sur les trottoirs

Inde-du-Sud 1724 Inde-du-Sud 1762

Par hasard, nous entrons dans l'école française de l'ashram ( sorte de communauté financière et religieuse), et nous rencontrons la directrice du lieu qui nous raconte son expérience dans un français impeccable. Les classes sont constituées de 20 élèves au maximum avec 4 enseignants pour chacune d'elle. Le patio est très agréable, les enfants y jouent tranquillement ou observent les p'tites grenouilles dans le bassin !

Cette ville a un véritable charme suranné, du jardin botanique aux places et rues aux noms français en passant par la vieille fabrique de papier ( réalisé à partir de coton. ) jusqu'au cimetière français et la légende de la femme à l'oiseau.* ( cf passage frisson )

* « passage frisson » : pendant notre visite du cimetière français , la dame de l'entrée nous explique la signification d'une ancienne tombe en marbre blanc représentant une jeune femme avec un oiseau.

La légende raconte qu'une jeune mariée serait entrée chez elle du pied gauche ( la malheureuse …) , un cri de chouette aurait retenti ...et ...et...je sais le suspense est insoutenable ...là, c'est le passage le plus horrible : un squelette aurait surgi du sol et la jeune mariée en serait morte !

Je rappelle à mes jeunes lecteurs et moins jeunes que ce n'est qu'une histoire et que tous les faits relatés sont fictifs.

Cette ville s'endort rapidement le soir, les ruelles se vident presque instantanément et seuls les souvenirs de toute cette agitation restent là dans un coin de mon carnet.

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